HS RHE N°8 - La bataille de Berlin

La bataille de Berlin marque symboliquement la fin de la Deuxième Guerre mondiale en Europe et aussi la fin du nazisme, avec les suicides de Hitler, Goebbels et Bormann. Certains ont voulu y voir la fin apocalyptique du III e Reich, mais la réalité est quelque peu différente.

Comme nous le verrons, les pertes ont été très lourdes, pour une période très courte : la bataille de Berlin elle-même dure moins d’une semaine, en gros du 27 avril au 2 mai 1945, même si quelques groupes de Waffen-SS, surtout étrangers, poursuivent la lutte encore plusieurs, n’ayant plus rien à perdre. La plupart des historiens englobent dans celle-ci le franchissement de l’Oder, à partir du 16 avril, extrêmement coûteux pour le 1 er front biélorusse de Joukov.

Même en prenant en compte l’approche de l’Armée rouge, la bataille dure 17 jours. Ce n’est rien par rapport aux trois années du siège de Leningrad, les cinq mois de la bataille de Stalingrad, les quatre mois de la bataille de Cassino ou les deux mois et demi du siège de Breslau. La courte durée de la bataille de Berlin n’est pas la seule donnée qui relativise son importance : en effet, elle n’a rien changé à l’issue de la guerre. Tout était joué en avril 1945 : l’Allemagne était déjà battue, son armée écrasée.

Toutefois, outre son aspect symbolique déjà évoqué, la bataille de Berlin restera comme l’une des plus meurtrières de la Seconde Guerre mondiale, non en valeur absolue, mais lorsqu’on rapproche le nombre de tués avec le nombre de jours de combat. Aucune autre n’a vu autant de tués en si peu de jours.